Dans une conférence de presse organisée hier vendredi, Bruno Genesio, le coach du Stade Rennais, a exprimé son indignation suite aux incidents qui ont émaillé le match OM – OL.
Il a notamment évoqué la blessure à l’œil de Fabio Grosso, causée par le caillassage du bus de l’équipe lyonnaise aux abords du Vélodrome. Le technicien rennais a admis avoir envoyé un message à son homologue de Lyon après le match, témoignant de son soutien à l’Italien.
Genesio n’a pas caché son mépris pour les auteurs de l’agression, qualifiant ces individus d'”énergumènes”. Cependant, il a insisté sur le fait qu’il était primordial de ne pas faire d’amalgames. “Ce ne sont pas des supporters marseillais et il ne faut pas réduire les supporters marseillais à ça”, a-t-il déclaré. Selon lui, le football est de plus en plus utilisé comme un prétexte pour exprimer de la violence par une minorité.
Pour lui, les incidents de ce genre ne sont pas l’apanage de Marseille. “Il ne s’agit pas de taper sur Marseille, ça peut arriver n’importe où, à Lyon, à Rennes, à Saint-Etienne…,” a-t-il précisé. Il a appelé à ce que les responsables de tels actes soient sanctionnés de manière exemplaire, soulignant qu’ils n’avaient pas leur place dans ou autour d’un stade de football.
Par ailleurs, Genesio a exprimé son souhait de voir une plus grande fermeté dans la gestion de ces incidents, même s’il considère regrettable les interdictions de déplacement. “Peut-être qu’il faut en passer par là dans un premier temps”, a-t-il suggéré. Il estime que les moyens actuels permettent d’identifier et d’exclure les ‘moutons noirs’ du football.
S’inspirant de l’expérience britannique, Genesio a rappelé que l’Angleterre avait réussi à éradiquer l’hooliganisme, qui avait sévi en premier lieu dans ce pays. “Les Anglais, ils ont fait comment ? C’était les premiers touchés par l’hooliganisme. Aujourd’hui, ils ont éradiqué ça (…) Il y a eu une forme de complaisance et de laisser-aller. Arrêtons de faire preuve de complaisance pour ces gens-là”, a-t-il conclu.